Asthme, tachycardie, hypertension, infarctus, ulcère à l’estomac, syndrome de l’intestin irritable, eczéma, psoriasis, herpès, fibromyalgie, polyarthrite rhumatoïde, migraines, spasmophilie…
Le tableau des pathologies à composante psychosomatique est vaste ! On pourrait même dire - dans la mesure où le corps n’est pas séparé de l’esprit - que par essence toute maladie présente une composante somatique… En effet, le stress en modifiant notre équilibre nerveux, tant immunitaire qu’hormonal, peut provoquer ou favoriser un grand nombre de pathologies.
Qu’est-ce qu’on entend par maladie psychosomatique ?
Le terme psychosomatique (du grec ancien : psyché, l'esprit et soma, le corps) désigne les « troubles physiques occasionnés ou aggravés par des facteurs psychiques ». On parle aussi de somatisation. Plus généralement, ce terme désigne tout ce qui concerne les effets de l'esprit sur le corps humain.
Longtemps notre médecine occidentale à peiné à reconnaître la composante psychique des maladies. Comme le rappelle le Neurologue Aurélien Benoilid (1), ce "formatage de notre médecine matérielle s’est davantage attachée aux symptômes et non aux causes qui sont à l’origine des maladies" - (Emission « Grand bien vous fasse » sur France Inter - 16 juin 2020).
Au non de ce principe, combien de patients atteints de troubles dits psychosomatiques se sont-ils entendus dire que c’était dans leur tête ? Combien sont ceux dont les souffrances ou handicaps ont été niés lors qu’aucune cause physique n’a été identifiée ?
Quand bien même notre mental serait susceptible de déclencher ou agravé une pathologie, sommes nous pour autant« coupables » des effets néfastes de notre inconscient ? Ce discours peut se révéler pour le patient qui souffre très culpabilisant...
Comment l’esprit agit-il sur le corps ?
Principalement sous l’effet du stress et de notre difficulté à gérer les phénomènes émotionnels. Notre cerveau sécrète des hormones susceptibles d'accroître ou d'inhiber la capacité de nos cellules immunitaires à lutter contre la maladie.
En sécrétant l’hormone de stress, notamment l'adrénaline, notre organisme se prépare à l'action. Mais lorsque le stress se prolonge, le cortisol, secrété par les glandes surrénales, mobilise les réserves d'énergie de l'organisme, ce qui a également pour effet de diminuer la résistance aux infections.
De plus, ces mêmes hormones du stress participent à l'augmentation des facteurs de risques cardiaques et augmentent ainsi le risque d'infarctus du myocarde et d'hypertension artérielle.
Mais là ne sont pas les seuls effets du stress… Ce dernier est également capable de déclencher des troubles de l’appareil digestif, des problèmes de peau tels que l’eczéma, le psoriasis ou encore une chute de cheveux.
Un peu partout dans le monde, le "continuum Corps/Esprit" est au coeur même des médecines dites traditionnelles. Aujourd’hui, alors que ces pratiques sont de plus en plus plébiscitées par les patients, que les techniques telles que l’acupuncture, l’hypnose, la méditation ou la sophrologie font leur entrée dans nos hôpitaux, le dualisme corps/esprit montre ses limites.
Aurélien Benoilid plaide pour une approche globale de la maladie prenant en compte tous les plans de la personne. En somme la tête, le coeur et le corps, raison de plus pour apprendre à gérer nos émotions!
(1) Aurélien Benoilid , auteur de "Non, ce n'est pas que dans votre tête". Editions Marabout.