Je plaide pour la recherche de l’unité en toute chose, de la nuance, de la rondeur, de l’harmonie… De l’équilibre des contraires… Je proclamme haut et fort la fin du manichéisme du « tout ou rien », du « ni-ni », du « dans la vie c’est noir ou blanc ! ».
On est d’accord, ça ne se décrète pas, tant nous sommes toutes et tous déformés à vouloir juger, analyser, interpréter, isoler, décortiquer, tronquer, occulter, nier, amputer,... Nous devenons parfois aveugles et sourds (voire étrangers) à notre propre réalité intérieure et celle qui nous entoure. Et nous nous privons ainsi – à notre insu - de l’intelligence du coeur.
Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir… ni pire sourd que celui qui ne veut pas entendre…
Et si nous arrêtions d’écouter et de voir qu'avec notre tête ? Notre mental (l'EGO pour les orientaux) que nous pensons maitriser et que nous montons au pinacle, est en fait la somme de nos conditionnements, héritages familiaux, culturels, religieux… La somme de toutes ces croyances et expériences personnelles et collectives que nous intégrons comme des vérités immuables… Sommes-nous toujours en accord avec cela, de tout notre être ? Il me semble que vouloir à tout prix s’y conformer nourrit en nous non seulement la dualité mais est un leurre qui nous enferme dans des certitudes, nous expose à la souffrance et alimente l'immobilisme... donc la mort.
Le vie est mouvement, expansion, transformations… elle peut comme la météo ou les saisons naitre, croitre, décliner et renaitre de nouveau… La vie est un cycle infini… Et ça commence par la conscience de cette réalité qui est en nous : le souffle qui nous anime, l’énergie qui nous traverse, la vibration de nos sens en éveil face à la beauté ou la souffrance du monde… Accueillir cette réalité qui est en nous, la muscler (et oui ça s'entraine!) c’est devenir libre de faire des choix conscients, libre de dire "Oui à la vie" et lui rendre hommage comme elle le mérite.