Dernièrement, un client m'avouait qu'il avait mis plusieurs mois avant de faire la démarche de me consulter.

Il était traversé par un mélange de pensées et d'émotions : besoin de confiance, d'être prêt à se confronter à ce qui le faisait souffrir depuis longtemps, de faire confiance aussi...

Et pourtant, il a pris là une décision qui a contribué à changer son regard sur la thérapie… et donc sur sa vie et son histoire.

Petit détour sur les principaux freins qui nous empêchent de demander l'aide d'un thérapeute :

Freins psychologiques et émotionnels...

• Se dire que “ça va passer”, “je vais gérer tout(e) seul(e)”, ou “ce n’est pas si grave” = déni ou minimisation. 

• Avoir peur de se confronter à moi même et à mes blessures enfouies... Peur d’exposer sa vulnérabilité. 

• Se dire que parler ça ne changera rien ou ne sert à rien = manque de confiance en la thérapie.

• Se sentir coupable ou avoir honte de parler de sa famille, son histoire, son passé douloureux... 

Freins sociaux et culturels

• Se dire que la thérapie c'est c'est pour les fous ou les faibles (stigmatisation) 

• Se soucier de ce que les autres vont penser (peur du jugement)

• On n'a pas besoin des autres pour s'en sortir (normes culturelles).

Freins pratiques

• Le coût : Penser que la thérapie est un luxe, surtout si elle n’est pas remboursée.

• La disponibilité : thérapeutes peu disponibles ou manque de ressources dans certaines zones.

• Se dire qu'on a pas le temps dans un emploi du temps chargé.

• Ne pas savoir vers qui se tourner (médecin psychiatre, psychologue, thérapeute...), ni comment commencer.

Expériences passées négatives

• J'abandonne parce que ça ne marche pas aussi rapidement que j'espérais ou je ne vois pas les résultats...

• J'ai eu une mauvaise expérience avec X ou Y... 

... Face à ces freins ne baissez pas les bras car heureusement des solutions existent pour se libérer des souffrances...

Quelques pistes pour franchir le pas. A chacun la sienne...

• Développer une plus grande introspection en lisant des articles sur le sujet qui nous préoccupe, en écoutant des podcasts spécialisés ou encore en en parlant à une personne de confiance.

• Ecrire ses ressentis régulièrement pour faire émerger une prise de conscience. Le mal-être ne disparaît pas en l’ignorant — mais en le comprenant.

• Intégrer l'idée que consulter un thérapeute est un acte de responsabilité et non de faiblesse :

"Celui qui connaît les autres est savant. Celui qui se connaît lui-même est sage. Celui qui vainc les autres a de la force. Celui qui se vainc lui-même est fort..." Lao Tseu.

• Rester à l'écoute de ses ressentis. ne pas se comparer à autrui. Ils sont toujours justes et nul ne peut se mettre à notre place. 

• Se renseigner sur les options accessibles : structures publiques, associations, consultations à tarifs réduits, thérapies de groupe ou en ligne, certaines mutuelles qui remboursent.

• Pensez à la consultation en ligne, elle s'est développée depuis le confinement et a ouvert beaucoup de possibilités. 

• Ne jetez pas le bébé avec l'eau du bain... Un thérapeute - comme dans toute relation humaine - peut ne pas vous convenir et si le courant ne passe pas, ça ne veut pas dire que la thérapie ne fonctionne pas, mais que la bonne personne n’a pas encore été trouvée. Persévérez, il faut que l'alliance se fasse.

La thérapie est un processus plus ou moins long dont la durée varie en fonction des approches, vos objectifs, votre implication dans le processus... 

Sachez qu'il existe des approches plus orientées vers des résultats concrets et que les approches psycho-corporelles en font partie.